Ministère de l'Agriculture, de l'Elevage et du Développement Rural |
1. Le processus de l’apprentissage de l’adulte Le processus de l’apprentissage de l’adulte diffère de celui de l’enfant puisqu’il est influencé par les expériences antérieures (pour être efficace) et il a besoin d’être appuyé par des résultats pratiques. L’apprentissage dépend essentiellement de l’apprenant et le formateur peut seulement le stimuler, lui faciliter la découverte et la compréhension des faits et des situations. Une discussion entre formateurs à propos de l’enseignement informel aidera les formateurs à mieux comprendre le processus de formation et la nature des activités. Exercice : Discuter avec les participants de la voie ou du moyen par lequel les adultes apprennent. Identifier les conditions importantes pour l’apprentissage de l’adulte. Demander aux participants d’écrire leurs idées avant la discussion. Demander aux participants d’écrire la chose la plus importante qu’ils aient appris dans leur vie quotidienne (pas à l’école) et qui affecte leur vie quotidienne ; et leur demander de décrire les circonstances dans lesquelles ils l’on apprise (pourquoi ils l’ont apprise, comment, qui/quoi les a aidés à l’apprendre ?)
2. Champs Ecoles Paysans (CEP) : Un processus d’extension de groupe basé sur les méthodes d’éducation informelle de l’adulte. Comme mentionné antérieurement, cette approche permet aux paysans de jouer un rôle actif dans le processus d’apprentissage. Ce type d’apprentissage admet que les apprenants possèdent déjà une connaissance du champ et une riche expérience, et peuvent avoir des idées erronées (appréhensions) à propos des pratiques agricoles. Le facilitateur doit donc les guider par ce processus. Habituellement les groupes comprennent 25 participants.
3. Aptitude de la facilitation L’objectif est d’impliquer activement les participants dans les discussions, par la reconnaissance de l’importance des participants individuellement, en leur donnant la chance de parler, de poser des questions et leur répondre de manière qu’ils soient satisfaits. Tout ceci fait partie de la facilitation.
4. Qu’est-ce que c’est ? Une bonne méthode d’enseignement est de poser des questions aux participants pour stimuler leur compréhension. Il y a différentes façon de répondre à la question "Qu’est-ce que c’est ? " Au lieu de dire le nom de l’organisme, une meilleure façon de répondre est de poser une autre question telle que : "où l’avez-vous trouvé ? " ou bien "étaient-ils nombreux ?" afin de stimuler le processus d’apprentissage. Après cet exercice, vous devriez être capable de donner plusieurs réponses à la question "Qu’est-ce que c’est? " et de l’une d’elles se dégagera le nom de l’organisme.
Exercice : Aller dans un champ de culture et stimuler les participants à poser des questions sur cet écosystème spécifique (par exemple : Organisme nuisible, type de sol, organisme utile, l’eau etc...), en posant la question "Qu’est-ce que c’est?". Ecrire les réponses à cette question. Le formateur fournirait seulement l’information technique, répondant à quelque chose comme : "c’est une bonne question – où l’avez-vous trouvé ?" "Que faisait-il ?" L’avez-vous observé dans le passé ?" "Que pensez-vous ? " – continuez de poser des questions. Essayez de ne pas donner la réponse directe ( !) – par exemple en disant : "c’est un pathogène attaquant la plante. Habituellement il ne cause pas de dégâts sérieux à la plante, à moins que les conditions climatiques ne soient…" (durée : une heure).