Ministère de l'Agriculture, de l'Elevage et du Développement Rural |
C'est pour moi un grand honneur de prendre la parole une fois de plus devant cette auguste assemblée. J'aimerais en premier lieu m associer aux illustres délégués qui m'ont précédé pour vous féliciter ainsi que les autres membres du Bureau. Je suis convaincu, Monsieur le Président, qu'avec votre riche expérience nos travaux seront couronnés de succès.
Monsieur le Président,
L'action de mon Gouvernement pour les prochaines années vise à relancer la production privilégiant la production agricole et de la pêche afin de réduire le déficit alimentaire et créer les conditions de vie digne aux populations les plus vulnérables. A cet égard, la pacification, la réconciliation et la consolidation du processus démocratique; la réhabilitation des infrastructures productives et sociales; l'assistance aux paysans, la fixation des déplacés et l'assistance humanitaire aux populations; la stabilisation des indicateurs constituent entre autre les priorités de la politique économique et social de mon Gouvernement.
Pour satisfaire nos besoins pendant l'année agricole 2001-2002, nous estimons atteindre le niveau des productions ci-après:
- 727.000 tonnes de céréales représentant 54% de nos besoins;
- 8,6 millions de tonnes de manioc,
- 665 mil tonnes de pommes de terre et de patate douce représentant 81% de nos besoins;
- 150 mil tonnes de haricot couvrant 49% des besoins; et
- 46 mil tonnes d'arachides.
S'agissant des pêches, nous espérons atteindre les 280 mille tonnes, comme résultats de plusieurs mesures du gouvernement en faveur dudit secteur.
Monsieur le Président
La pauvreté est un mal dont l'incidence dans nos pays en développement et en particulier en Afrique a atteint des niveaux alarmants et constitue un danger pour la survie humaine. La lutte contre ce fléau est une mission de tous les pays, institutions nationales et internationales et particulièrement celles dont le mandat est de promouvoir le bien-être des populations.
Dans mon pays, pour des raisons que vous connaissez notamment la guerre, la pauvreté a atteint plus de 60% de la population dont les conséquences se reflètent immédiatement dans la nutrition, la santé, l'éducation et l'emploi. Cette triste réalité est plus dramatique dans les zones rurales où vivent plus de 75% de la population angolaise.
Mon Gouvernement est entrain d'élaborer une Stratégie de réduction de la pauvreté qui mobilisera tous les acteurs du développement incluant la société civile et le secteur privé.
J'aimerais profiter de cette opportunité pour exprimer nos remerciements aux pays et institutions qui nous ont appuyés dans la préparation de cet instrument de politique de l'État. Nous espérons avoir votre contribution pour le financement des programmes et projets qui visent la réduction de la pauvreté dans le cadre de cette stratégie.
Monsieur le Président,
Après ces considérations, permettez-moi de faire quelques observations sur les points inscrits à l'ordre du jour de notre session.
Nous nous félicitons , en premier lieu, de la rentrée en vigueur de la Cinquième reconstitution des ressources du FIDA et encourageons les pays membres qui ne l'ont pas encore fait de déposer leurs instruments de contribution et, pour ceux qui l'ont déjà de verser leur contribution dans le plus bref délai afin de permettre à l'organisation de réaliser les activités qui lui sont assignées.
Nous félicitons la Belgique et la Hollande pour le versement de leur contribution complémentaire, ainsi que le Danemark pour l'effort déployé afin de régulariser ses contributions. Nous exhortons d'autres pays à suivre l'exemple.
Nous nous félicitons aussi du début des négociations sur la Consultation concernant la sixième reconstitution des ressources du FIDA. Nous espérons que celles-ci termineront le plus rapidement possible afin de permettre à l'organisation d'avoir des ressources suffisantes avant l'expiration de la cinquième reconstitution pour améliorer à la hausse le niveau des emprunts.
Le Programme de Travail et Budget du FIDA pour 2002 qui prévoit un montant de 42,3 millions de USDet des imprévus de l'ordre de 165 mille de USD, et le rapport de situation financière qui se réfère à l'année 2000 ainsi que le rapport du Commissaire aux comptes, ont mérité notre attention et approbation.
Nous apprécions la participation du FIDA à l'initiative pour la réduction des pays pauvres très endettés. Nous avons vérifié avec satisfaction les progrès réalisés et les actions déployées pour identifier d'autres possibilités de financement.
Le rapport de la situation sur la coalition populaire pour éliminer la faim et la pauvreté a attiré aussi notre attention et à cet effet, nous considérons le FIDA comme l'un des premiers organismes en faveur des populations rurales les plus pauvres pour la réforme agraire et leur accès aux ressources financières et aux moyens de production.
S'agissant de cinquième Plan d'action 2000/2002, nous apprécions les efforts déployés, les progrès réalisés et nous souhaitons que le Secrétariat informe régulièrement les pays membres sur les actions réalisées dans le cadre de ce plan.
La situation du Mécanisme mondial de la Convention des Nations Unies de lutte contre la désertification a mérité notre attention, particulièrement en ce qui concerne la prise des initiatives afin de consolider les connaissances acquises et trouver des solutions face aux nouveaux défis dans l'application de ladite Convention. Nous encourageons les responsables du Mécanisme à divulguer de manière permanente leurs activités.
Monsieur le Président,
Je considère le document sur le "Financement du développement - Dimension rurale" de grande importance. Il nous donne une vision sur la situation critique dans la généralité des pays en développement; du retard dans la mise en œuvre des décisions du Sommet Mondial de l'Alimentation et celui du Millénaire, particulièrement pour la réduction de moitié jusqu'en 2015 le nombre des personnes sous alimentées; et met en exergue certaines lignes d'orientation pour qu'on puisse récupérer ce retard.
La mobilisation des ressources au niveau international, la réduction des droits de douane par les pays développés qui ont une incidence sur les produits agricoles; l'élimination des subventions et l'élimination de la dette extérieure sont des éléments importants qui doivent mériter une grande attention.
J'espère que les propositions contenues dans le document et qui seront certainement améliorées et approuvées par le Conseil des Gouverneurs puissent être présentées et bien accueillies à la prochaine Conférence des Nations Unies sur le financement du développement, qui aura lieu au mois de mars au Mexique.
Cela pourra constituer un bon point de départ pour renverser la situation dans laquelle se trouvent environ 1,2 milliard d'êtres humains.
Monsieur le Président,
Je ne pourrais terminer mon intervention sans manifester notre reconnaissance et réitérer nos remerciements au FIDA pour l'assistance financière qu'il n'a cessé d'octroyer à notre pays pour l'exécution des projets liés à l'appui des populations rurales pauvres dans les domaines de l'agriculture et de pêche.
C'est pourquoi mon pays est intéressé d'établir avec le FIDA un grand programme d'assistance financière pour le développement de l'agriculture et pêche où la promotion des communautés rurales tient une place de choix.
Finalement, j'aimerais/voudrais profiter cette opportunité pour saluer et souhaiter aux fonctionnaires du FIDA récemment promus un succès dans leurs nouvelles fonctions.
Je vous remercie.