Ministère de l'Agriculture, de l'Elevage et du Développement Rural
Généralités

Cette partie décline les principales races de mouton et les systèmes d’élevage de mouton au Togo


    1. Principales races de mouton au Togo

Les principales races ovines rencontrées au Togo sont les races Djallonké et Sahélienne et le Mouton de Vogan.

      1. Le mouton Djallonké

Le mouton Djallonké, encore appelé mouton nain d’Afrique de l’Ouest ou West Africain Dwarf Sheep (WADS), est très adapté aux conditions climatiques du pays et est élevé dans toutes les régions. C’est un animal de petit format avec une hauteur au garrot de 40 à 60 cm chez la brebis et de 40 à 65 cm chez le bélier. La brebis peut peser 20 à 25 kg et le bélier 25 à 35 kg (pouvant atteindre 60 kg pour les béliers de la station de Kolokopé). Le poids à la naissance des agneaux varie entre 1,6 et 2,5 kg.

La robe est très variée, mais la robe blanche, et la robe pie noir sont dominantes. Le mouton Djallonké est élevé exclusivement pour sa viande avec un rendement compris entre 40 et 45 % en conditions de terrain et 50 % grâce à une sélection et une meilleure alimentation.

 

Figure 1 : Brebis (a) et bélier (b) de race Djallonké

1-1-2 Le mouton de Vogan

Le mouton de Vogan est un produit stabilisé du croisement entre la brebis Djallonké et le bélier Bali-Bali. Il est rencontré à Vogan et ses environs où la pluviométrie annuelle est faible (600 à 1000 mm par an). La brebis a une taille de 70 cm en moyenne et un poids moyen de 40 kg alors que la taille moyenne et le poids moyen sont respectivement de 75 cm et 65 kg chez le bélier. Les agneaux pèsent à la naissance entre 2 et 3 kg. Le taux de prolificité de la brebis est de 140% en milieu traditionnel. Les robes les plus fréquentes sont la pie fauve, la pie noire et le blanc.

 

Figure 2 : Troupeau (a) et bélier (b) mouton de Vogan

1-1-3 Le mouton du Sahel

Il est très peu adapté aux conditions d’élevage du pays car très sensible aux fortes humidités et aux trypanosomoses. Le mouton du Sahel est rencontré dans les régions des Savanes, de la Kara et Centrale. C’est un mouton de grand format avec une hauteur au garrot de 70 cm et plus et un poids compris entre 40 et 100 Kg pour les Bali-Bali. Le poids moyen des agneaux à la naissance est de 3 kg.

   

Figure 3 : Brebis (a) et bélier (b) Bali – Bali

Toutes ces races sont élevées de façon traditionnelle mais des systèmes d’élevages plus améliorés peuvent être rencontrés

1-2 Les systèmes d’élevage du mouton au Togo

1-21 Système traditionnel

Les ovins sont partiellement ou non abrités. Ils circulent dans et autour des villages et dans les zones péri-urbaines. Parfois ils reviennent dans la concession ou restent en vagabondage toute la saison sèche. Les animaux dorment sous les hangars des marchés, dans les salles de classes ou dans la rue. Les soins sanitaires sont rares pour ces animaux. Ce système est fréquent dans les zones à faible densité humaine.

Lorsque la densité de peuplement devient plus importante, les animaux sont souvent attachés par des cordes reliées aux piquets fixés le long des routes ou sur des terrains laissés en jachères le jour en période de culture. La nuit ils sont enfermés dans des cases.

1-2-2 Système traditionnel amélioré

Il est caractérisé par la mise en enclos permanente ou saisonnière des animaux et se rencontre dans les villes où la densité de peuplement humain est très élevée. Les animaux sont confinés et le zéro-pâturage est de règle. Les animaux bénéficient des compléments alimentaires et parfois des soins vétérinaires.

1-2-3 Système semi – intensif

C’est un système pratiqué à la station du Programme National Ovins-Caprins et chez certains éleveurs notamment ceux de la base nationale de sélection et les élevages commerciaux. Les animaux sont conduits au pâturage, ils bénéficient d’une complémentation alimentaire (graines de coton, épluchures de manioc, fanes d’arachide ou de niébé, son cubé, drêche de bière ou de tchouk, etc.). Les soins vétérinaires (vaccination contre la PPR, déparasitages interne et externe, soins des malades) sont pratiqués.

A défaut du système intensif consommateur d’intrants, le système semi-intensif est assez rationnel pour être adopté par les entreprises de production animale. Les considérations techniques et économiques présentées dans les chapitres qui suivent se réfèrent à ce dernier système.

Tableau 1 : Variation des paramètres zootechniques suivant les systèmes d’élevage

Paramètres zootechniques

Système d’élevage des ovins

Traditionnel

Traditionnel
Amélioré

Semi intensif

Age première mise bas (mois)

   

16

Intervalle entre mise bas (jours)

300

270

210

Prolificité (%)

108

115

145

Poids à la naissance (kg)

1,5

1,8

2,37

GMQ avant sevrage (g/j)

65

87

101

GMQ sevrage à 1 an (g/j)

26

39

57

Mortalité avant sevrage (%)

58

15

9,50

Mortalité des adultes (%)

23

8,5

3

Poids à 3 mois (kg)

7

8,5

11

Poids à 1 an (kg)

15

21

28